Sous-location non autorisée, quels sont vos droits en tant que propriétaire ?
La sous-location consiste à louer à une autre personne l’intégralité ou une partie du logement que l’on loue soi-même.
La grande majorité des contrats de location d’habitation excluent la possibilité pour le locataire de sous-louer son logement.
Cette pratique peut, tout de même, être autorisée et légale sous certaines conditions. Néanmoins, si le locataire n’a pas respecté ses obligations légales vis-à-vis du propriétaire, plusieurs actions sont possibles.
Quelles sont les règles applicables en matière de sous-location ?
La sous-location d’un logement meublé ou non meublé régi par la Loi du 6 juillet 1989
La majorité des baux se trouvent dans cette catégorie de logements.
Si le locataire souhaite mettre son logement en sous-location il doit obtenir l’accord écrit du propriétaire sur la possibilité de sous-louer mais aussi sur le montant du loyer pour la sous-location.
La durée de la sous-location ne pourra jamais dépasser la durée du bail du locataire.
Le loyer de la sous-location ne pourra jamais excéder celui payé par le locataire.
De plus, si le propriétaire donne effectivement son accord, le locataire est tenu de transmettre au sous-locataire l’autorisation écrite du propriétaire ainsi qu’une copie de son propre bail.
La sous-location d’un logement social
La sous-location intégrale d’un logement social est interdite.
La sous-location d’une partie du logement peut être autorisée mais uniquement si elle bénéficie à une personne de plus de 60 ans ou à une personne adulte handicapée et avec laquelle le locataire a conclu un contrat d’accueil familial.
Le locataire est tenu d’informer le propriétaire par courrier recommandé avec accusé de réception de son intention de sous-louer partiellement le logement.
La sous-location d’un logement conventionné Anah
La sous-location est autorisée si elle bénéficie à une personne adulte handicapée avec laquelle le locataire a signé un contrat d’accueil familial.
Le locataire est tenu d’informer le propriétaire par courrier recommandé avec accusé de réception de son intention de sous-louer le logement. Cependant, l’autorisation écrite du propriétaire n’est pas nécessaire.
La sous-location d’un logement “Loi de 48”
Si le locataire souhaite mettre l’intégralité ou une partie de son logement en sous-location il doit obtenir l’accord écrit du propriétaire sur la possibilité de sous-louer, via courrier recommandé avec accusé de réception.
Dans le cas d’une sous-location intégrale du logement, le sous-locataire bénéficie du droit au maintien dans les lieux, même en cas de départ du locataire. A l’inverse, en cas de sous-location partielle, la durée de la sous-location ne peut excéder celle du bail du locataire.
Quels sont les droits du propriétaire en cas de sous-location sans son autorisation ?
Si le locataire n’a pas respecté les obligations légales ci-dessus, le propriétaire pourra alors obtenir :
- La résiliation du bail du locataire mais aussi du sous-locataire
- Le paiement des sous-loyers perçus par le locataire
- Le paiement de dommages et intérêts, en cas de préjudice
À noter : en cas de sous-location intégrale d’un logement social, le locataire peut en plus être condamné à une amende de 9000 euros.
Quelle est la procédure à suivre en cas de sous-location non autorisée par le propriétaire ?
Depuis le 1er janvier 2020, en cas de litige concernant une sous-location non autorisée, une médiation est obligatoire avant toute action devant le tribunal judiciaire pour les litiges dont la valeur est inférieure à 5 000 euros.
Si vous souhaitez initier une médiation sur Justice.cool pour obtenir le remboursement des impayés de loyer de votre locataire, cliquez ici.
Bon à savoir
La sous-location de son logement, même pour une nuit, via les plateformes de location entre particuliers (ex: Airbnb) est déjà considérée comme une sous-location non autorisée si le locataire n’a pas demandé au préalable l’accord de son propriétaire.
Offre associée
Médiation Assistée par Intelligence Artificielle (MAIA)
Descriptif
Déclenchez une médiation afin de résoudre votre contentieux par la médiation ou obtenez le certificat d'échec de médiation qui vous permettra de porter votre action devant le Tribunal Judiciaire pour les litiges civils de moins de 5000€.
Offre
36€TTC (Satisfait ou remboursé)
Offre associée
Médiation Assistée par Intelligence Artificielle (MAIA)
Descriptif
Déclenchez une médiation afin de résoudre votre contentieux par la médiation ou obtenez le certificat d'échec de médiation qui vous permettra de porter votre action devant le Tribunal Judiciaire pour les litiges civils de moins de 5000€.
Offre
36€TTC (Satisfait ou remboursé)